Lorsque Marie-Clémentine Valadon, le lendemain de Noël 1883, vers 13 heures, mit au monde, 10, rue du Poteau, au pied de la Butte Montmartre, l’enfant qu’elle prénomma Maurice, on ne sait si ce fut pour elle un soulagement ou un fardeau.
Maurice Utrillo, c’est d’abord une naissance illégitime à Montmartre ; la mère elle-même enfant naturelle, modèle pour des peintres de renom comme: Renoir, Toulouse-Lautrec, Zandomeneghi, Puvis de Chavannes.
Avant de devenir peintre à son tour et célèbre sous le nom de Suzanne Valadon ; quant au père, est-il un certain Boissy ou quelqu’un d’autre parmi ceux qui sont passés dans la vie plutôt orageuse de cette femme ? A moins que ce ne soit réellement ce Miguel Utrillo y Morlius, architecte, peintre, décorateur et critique littéraire catalan qui acceptera, peut-être par simple bonté d’âme, de reconnaitre l’enfant et de lui donner la première partie de son nom.